Salut
Je vous avais laissé à T2. Voilà la suite – enfin- !
T2 se passe en mode supersonique. Un bénévole attrape mon vélo et va le ranger tandis qu’un autre me tend déjà mon sac.. Je file sous la tente, renverse mon sac sur le sol, y balance mon casque, enfile chaussettes et chaussures (GoRun2) ainsi que la casquette et 2 gels isotoniques (pas besoin de boire d’eau à leur prise ce qui est plus simple sur le marathon).
L’objectif est simple 3h30-40 max et je tiens mon Sub10.
Alex m’avait dit de me méfier des premiers kilomètres en faux plat descendant. Effectivement je regarde mon Garmin et je suis un poil rapide…. Je maîtrise mes foulées… sortie de la ville, direction la forêt et le canal que nous allons longer sur les 2/3 de la distance, tant à l’aller qu’au retour.
La température est clémente aux alentours de 25°.
ENFIN toutes les conditions sont réunies pour que je fasse LE marathon… En effet je n’ai jamais eu la chance d’en courir un sous les 35° ( ma meilleure performance reste aux alentours de 3h40…) et les jambes sont là.
Je suis à 4’50-55 régulière, parfaitement dans l’allure. Je croise Alex et Céline. Il court 100m avec moi histoire de prendre des infos et de m’encourager. C’est sympa et j’apprécie ce moment à penser à autre chose qu’à ma biomécanique (lol).
Les 10 premiers km passent aisément. Les ravitos s’enchaînent, j’arrive à boire suffisamment à la volée pour ne pas marcher ou m’arrêter… et c’est une première ! Ceci dit la température aide certainement. Je double quelques messieurs … mais me fait également reprendre par d’autres, le parcours reste néanmoins relativement « vide » d’athlètes. Je croise les pros hommes et femmes on est toujours dans des mondes différents mais c’est chouette de les voir. Je me demande où en sont les gars : Vincent ainsi que Jean, Philippe, Frédéric et Eric.
Ca y est je viens de faire demi-tour à la première « branche » du « T » représenté par le parcours. Les voyants sont toujours au vert. Pas de douleur tendineuse merci mes fidèles Skechers… Je sens que le premier semi va « bien » se passer et qu’il faudra seulement que je me batte contre moi-même lors du second. Honnêtement à ce moment là je suis assez confiante…
KM 15 : tiens une petite douleur au ventre ??? Je continue… mince là ça ne va pas du tout… En 200m je perds tout ma superbe et dois trouver d’urgence un buisson pour soulager ces crampes digestives. Heureusement le parcours longe une forêt… Pas de souci de ce côté-là. Je file sous le couvert.
Je reprends le parcours mais je sens bien que mes intestins vont m’ennuyer. Je m’accroche et continue malgré tout. Merde c’est pas le moment de lâcher ! J’arrive à recourir 300m avant que les crampes abdominales ne me forcent à nouveau à ralentir.
Nouveau détour par la forêt ; merci aux éponges distribuées aux ravitos… Impossible de m’alimenter, j’arrive à avaler un petit verre de coca de temps en temps…
Je croise Alex qui me pousse autant qu’il peut. Je lui explique. La course est finie ; mes intestins ne veulent rien savoir !
Abandonner ou non ?
Je n’ai jamais renoncé sur un ironman ; je décide de continuer… au moins tant qu’il y aura des éponges ! Je croise Vincent et lui explique brièvement. Lui semble très bien. Il gère, il m’impressionne pour un premier IM… Phil et jean ont l’air bien aussi.
KM 30 Franchement je suis extrêmement frustrée après ces mois d’entraînement… Je cours tant que mon ventre me laisse avancer puis remarche. Vincent me double, il est bien !!
Au 37ème un gel a le bonheur de bien vouloir rester où il est…
KM 38 c’est reparti, j’arrive à courir plus que quelques mètres sans avoir besoin de visiter la forêt. Je reprends mon allure initiale. Tout va « bien » ou presque. De toute façon l’arrivée dans la ville se profile il va falloir faire vite…
KM40 j’aperçois mon homme … Il est « collé » et a fortement ralenti. Je le pousse dans le dos. Il hoche la tête, il n’en peut plus…. Je continue, s’agirait pas que mon ventre coince à nouveau sans buisson à l’horizon …
L’ambiance est ultra chaude dans ces derniers kilomètres.
ENFIN l’arrivée dans le stade ! J’avoue que je n’y prête guère attention trop frustrée par le chrono : 10h47. Je m’assieds dans l’aire d’arrivée pour attendre Vincent.
10h16 ça y est c’est un Ironman !! bravo !! Dommage pour la fin du marathon…
Direction massages, ravito et douche…
Enfin finalement pas la douche car tout le monde est à poil et les douches sont mixtes… bof !
Finalement exit également le ravito d’arrivée car après quelques bouchées les crampes me saisissent à nouveau…
Le massage sera top par contre !
L’analyse de cette mésaventure vous sera livrée ds le prochain CR …
Direction à présent le Championnats du Monde 70.3 à Las Vegas et IM à Kona en passant par le 70.3 de Wiesbaden le 11 août.
Bye