Salut
J-26 avant Roth ! Place à la reprise de l’entraînement sérieux pour une dernière phase de surcharge avant LE plus gros « ironman » d'Europe avec Francfort !
Retour en arrière au Challenge Kraichgau où j’ai eu le bonheur de faire la course avec les pros (femmes et –plus rapidement- hommes). En effet chez Challenge (les organisateurs de Kraichgau, gros concurrents de la société Ironman WTC) les amateurs les plus rapides peuvent partir dans la même vagues que les athlètes professionnels.... Ils ont du considérer que je ne me trainait pas trop trop en général...
7h du mat arrivée au parc à vélo. Hier il faisait 28°. Je me dirige vers mon vélo dans la première rangée, les caméras interviewent Timo Bracht, Michaël Raelert, Yvonne Van Verklen… Je me faufile et me fais toute petite… Gonflage des boyaux. Puis c’est le début du déluge. Des trombes d’eau s’abattent sur nous. Le sol en terre devient une patinoire hors des tapis… Le départ est à 9h, encore 1h30 à attendre. Je retrouve Vincent nous nous abritons sous une tente en combi après avoir largué les sacs d’après course. Je garde une boisson d’attente ainsi qu’un paquet de bonbons énergétiques. Tout le monde est frigorifié même en combi. Les pieds nus dans la gadoue, serrés les uns contre les autres sous les quelques tentes qui existent je nous trouve bien misérables ! J’ai donné à Vincent un gilet coupe vent sans manche pour mettre sur le vélo et j’ai gardé veste et manchettes. Il fait 10°, j’ai froid (et accessoirement j’en ai marre). Dix minutes avant le départ je me rends au bord du lac, il n’y a pas grand monde et j’apprends qu’en raison de l’orage qui gronde le départ sera décalé de trente minutes. Retour sous la tente près de ma bouillote (qui une fois n’est pas coutume se les gèle aussi d’ailleurs !). Seconde annonce quelques minutes plus tard. Le départ est décalé de 30’ de plus et les vagues seront espacées de 10 au lieu de 15’. Grand sourire de Vincent qui espère me rattraper sur le bike histoire que l’on courre un peu ensemble.
Entrée dans l’eau, la boisson est finie de même que les bonbons énergétiques, j’espère ne pas faire une hypo car à attendre debout dans le froid on a du cramer pas mal d’énergie. Je me place à quelques mètres de Raelert (ben oui autant en profiter) mais de façon à ne pas gêner. Départ !!
J’espérais accrocher quelques pieds histoire de me faire tracter… Ils partent comme des boulets de canon. Rapidement je suis seule derrière le groupe de tête, devant le gros du reste de ma vague en chasse patate. Le pire. Avant dernière bouée un mec me rejoint enfin (vraiment c’est pénible de nager seule car il faut faire attention à la trajectoire sans cesse ! ) je prends ses pieds et là je sais pas quel plan foireux on fait mais on se retrouve à passer SOUS une ligne d’eau puis à se faire siffler par un arbitre, et devoir repasser SOUS cette ligne d’eau. Je sais pas trop ce qu’on a bricolé mais la perte de temps est là car quelques autres athlètes nous ont rejoints.
Je sors et vois une concurrente quitter l’endroit où l’on se change. J’entends « 4ème femme » (en allemand), comme j’en vois 2 devant moi je suis donc 7ème. Sachant qu’il ya 25 pros femmes au départ c’est pas mal. Elles zappent toutes la transition et ne mettent aucun vêtement supplémentaire. Je décide de faire pareil !
C’est parti pour 90 km… Les jambes sont glacées mais semblent bonnes. Je reprends la concurrente devant moi. Une moto s’approche, c’est la télé ! Je continue à maintenir mon allure.
En fait je suis à ce moment là 3ème de la course support des championnats allemands de triathlon distance half ! Ben oui le speaker n’annonçait pas la sortie de l’aire de l’athlète que j’ai vu mais mon entrée à T1. 4ème temps nat femme. Bien !
Le parcours est roulant mais très casse-pattes avec des relances et des montées. 1000m de dénivelé positif au programme. Les concurrentes me doublent. Je pourrais les suivre d’après mes sensations mais je décide de respecter les consignes de Stéphane Palazzetti à la lettre, il y a un semi derrière ! Y’en a quand même une qui m’énerve : Ilona (d’après son dossard), elle prend toutes les roues qui passent et quand l’arbitre arrive elle reprend une distance normale. Ca me gonfle. Je lui fais savoir.
Yvonne Van Verklen me reprend au 20ème environ. Une fusée !
Je pose le vélo avec un temps très satisfaisant et 10 watts de mieux qu’à Ste Croix. Parfait sauf que je n’ai pas revu Vincent et ça, ça m’inquiète ! Vu que l’année passée il m’avait mis 16’, cette année j’aurais du le voir passer. Je me demande s’il n’a pas du abandonner en raison de ses problèmes de dos. On verra plus tard !
Je m’élance sur le semi. Les jambes sont là. En fait elles le seront jusqu’au 15ème où je commets une erreur d’alimentation me faisant ralentir de façon nette après analyse de Stéphane mais imperceptible pour moi durant la course malgré mon Garmin. En effet avec les innombrables relances, montées, descentes, la vitesse est très irrégulière d’un km à l’autre. Je ne me sens pourtant pas si mal. 1h35 au final comme l’année d’avant … mais 2-2’30 de trop selon monsieur le coach.
Les derniers kilomètres se passent bien surtout depuis que Vincent m’a entraperçue et fait signe ! Ouf !!
Autre point positif: j’ai repris cette « *kflkjdmfhjh » d’Ilona ! Grand sourire à cette "pro" quand je la dépasse sur le semi. Je pense qu’elle a compris le message !
Je franchis la ligne en 4h53 gagnant mon groupe d’âge et faisant une très belle 13ème place au scratch.
A noter que pour le première fois en triathlon Vincent réalise un meilleur chrono que moi avec une 95ème place scratch sur 2500 athlètes.
Le truc sympa avec un "dossard" de pro c'est qu'après la course j'ai reçu des clichés de photographes pros gratos: sur ma boîte mail via ce blog. Cool non ?
Rendez vous est pris pour Roth !! Départ en vague 1 à 6h30. ...
En attendant c'est direction l'Ironman de Nice en spectatrice pour encourager les gars du Team Gloria et Alex à la chasse aux slots !
Bye