Salut
Assez parlé de la ville, j’ai une grosse course dimanche et cette dernière semaine sur place c’est vraiment le moment de « faire le métier » !
Vous savez tous que je suis ici grâce au soutien de mes partenaires et en particulier de Gloria Olympic Arena Triathlon Team dont je vais porter les couleurs cette saison. Du coup il s’agit pour moi d’être aussi pro que faire se peut à mon niveau de pimpin !
Côté emploi du temps il s’agit de réaliser les dernières séances de Stéphane Palazzetti afin d’être prête le jour J !
Je vais vous faire le menu et vous montrer que même en amateur on peut être sérieuse !
Séances cap : j’ai 50’ souple à faire à 2 reprises du coup direction le parcours de la course. Quelle claque ! Ca commence par 3 km environ de route vallonnée (quand je dis vallonnée c’est que votre vitesse ralentit très très sensiblement alors que vous soufflez comme une malade..) jusqu’à l’hôtel « The Buccaneer » (un truc énorme genre Club Méd) et là… bienvenue en enfer : plein cagnard avec quelques palmiers faméliques (ils sont encore plus maigrelets qu’à Nice sur la Prom). Vous courrez sur les allées d’un parcours de golf, ça tourne à droite, à gauche mais surtout ça monte et ça descend. Je me retrouve à surplomber l’océan sur une sorte de chemin de trail… Vraiment ça cogne. Je suis grosso modo à 5’00/km soit 12km/h et me sens relativement, comment dire… au taquet. Les allures demandées par Stéphane pour dimanche me semblent surréalistes. La chaleur est étouffante et les paysages superbes… sauf qu’à courir sur des cailloux il vaut mieux regarder où l’on met les pieds. Sortie de cette partie c’est le retour sur la route jusqu’à l’aire de transition.
Je ferai cette reco deux fois avec lors de la seconde la reco également de la dernière boucle avant l’arrivée (on sait jamai !).
Côté vélo : j’ai fait 2 sorties ;
La première d’environ 1h30 uniquement sur la première boucle suivant le départ (et dont une partie termine également la course) : le bitume est soit excellent soit complètement pourri et ça saute dans tous les sens. Concentrée (si si !) je m’applique à bien reconnaître les passages un peu chauds en descente. Je fais finalement la boucle 3 fois histoire de bien la connaître. Je peux vous dire qu'il y a un virage annoncé « slow – slow – slow » qui va pas trop me ralentir (à condition de faire un petit saut par-dessus un trou pour s’ouvrir une superbe trajectoire). Je suis quand même surprise par la successions de petits raidars..
La seconde sortie est plus conséquente avec au programme le reste du parcours consistant en un tour complet de l’île et la reco de « The Beast », une pente légendaire en triathlon annoncée entre 12 et 26% sur 2 km ( pour ceux qui n’auraient pas de référence, la pente d’Hangenbieten doit faire 14-15% … C’est simple quand les gens d’ici me demandent si j’ai fait the beast (et que je réponds qu’il va bien falloir) les réponses sont surprenantes : « même à pieds je voudrais pas le faire », « ma voiture n’y arrive pas » « tu espère passer sur le vélo ? »… Très encourageant tout ça !
Ceci dit j’ai fourbi mes armes en Alsace et surtout j’ai mis une cassette 11-28 parfaite pour grimper aux arbres avec mon 50-34…
Bref c’est parti. La première partie du parcours est assez moche, en ville et sur la route principale, heureusement le parcours est fléché au sol. Je jongle entre les trous et autres cailloux… Je n’ai toujours pas de cartouche de CO2 donc va pas falloir crever…. Direction ensuite une jolie petite route à flanc de falaise surplombant l’océan, c’est très ondulé mais sympa. Le paysage change alors pour entrer dans une forêt tropicale… Le repaire de « La Bête »… un message au sol en guise d’avertissement : « bienvenudo at The Beast », virage à gauche en aveugle. Les pourcentages sont notés au sol…
Ah oui, quand même ! Ca commence à 12%... assez facile puis ça monte à 15%. Je monte en température mais ça reste raisonnable (genre le Geisweg par Westhoffen). Premier virage ça monte à 21%, je reste les fesses vissées sur ma selle 34-28, ça passe. Ca continue encore un peu pendant 1 km entre 15-21%. Bref répit à 12%. Effectivement ça va mieux. Le second km s’annonce pire entre 15 et 22-26%. Pas moyen de tergiverser je m’arc-boute sur les pédales à 6km/h (et prie pour que le jour de la course il ne pleuve pas car si ça patine…)… Retour à 15% avec le sommet en vue ! C’est passé… Finalement moins mal que redouté ! C’est là que la course commencera dimanche. Il faut relancer !
Traversée de l’île sur des routes plus que moyennes puis direction la highway (l’autoroute quoi)… Sauf que c’est pas comme à Hawaii, il n’y a pas de bande d’arrêt d’urgence. Je me lance, pas le choix et c’est autorisé ici. Le bitume s’apparente à une râpe à fromage géante qui me secoue dans tous les sens. Les voitures passent un peu trop près à mon goût. Je finis par prendre une voie seule au lieu de serrer la gauche. je roule à velo sur une autoroute !!! C’est mieux ! Ouf le tronçon est bientôt terminé. C’est parti pour une longue ligne droite ondulante (petites côtes avec des 12-15%) le long de la côte nord de l’île. C’est magnifique mais pas facile avec vent de face tout le long…
Vous ai-je dit que j’ai fait exprès de démarrer le parcours à l’heure où je le ferai dimanche histoire de voir les vents ? Sur les îles il s’agit souvent de vent thermiques donc à peu près similaires tous les jours..
Le retour vers le départ s’effectue avec une succession de murs genre toboggans qui vous sèchent bien. Pas facile du tout ..
Fin de la reco.
Conclusion : à mon avis tous se jouera à pieds. Le parcours vélo est l’un des exigeants que j’ai jamais fait c’est sûr, mais le parcours cap est terrible…
Côté alimentation déplétion glucidique puis foret réplétion… là aussi une course se prépare !
Ce matin direction la natation sur le parcours avec neutralisation du « channel » pour que nous puissions nager tranquillement.
J’y retrouverai Jeanne Collonges arrivée depuis 2 jours sans son vélo également et qui a fait une petite reco sur le vélo de la famille qui l’héberge (assez cocasse selon elle et surtout selon Bob qui l’a bien sûr accompagné… celui-là il n’en manque pas une !).
A bientôt
Estelle