Actus

29/06/2010

IM de Nice: ma course et ... le slot !

posté à 13h44

Salut

 

Vous connaissez certainement déjà tous la nouvelle : Kona me revoilà !!

 Cette fois ci le slot est acquis sur l’IM de Nice grâce à un gros travail d’équipe alors avant tout compte rendu merci à :

-          Christophe Bastie mon coach (www.multriman.com) pour sa compétence

-          Vincent pour son soutien et pour être l’homme de ma vie

-          Shanky pour ses conseils précieux  et son coup de pédale (j’enrage encore de notre dernière sortie… notamment entre les villages hein !)

-          Gwenaëlle la kiné aux mains magiques 

-          Tous ceux que j’oublie, Florian Phan, l’ASPTT Strasbourg et le Fast Guebwiller

-          Enfin mes partenaires : Hydrenergy4, Affynutris, Compressport, et  Espace Marathon

 

Allez c’est parti !

 

A J-1 petit tour en vélo avec les frérots Meister, Caroline, Véronique et Michel des amis de Thierry le Géant vert (cf sa taille et son vélo tout … vert…), les jambes sont là, en tous cas pas de mauvaise sensation à déplorer pour l’instant. Côté mécanique tout semble ok également, je rode mon nouveau boyau arrière..

18h bike check-in avec en ce qui me concerne toujours la hantise d’avoir oublié qqchose ou, encore pire, d’avoir mis les affaires de bike dans le sac de course à pieds ou l’inverse..

Un petit tour sur la plage encore puis retour à l’appart’ pour le dernier plat de pâtes, un petit bout de match de foot et surtout comme d’habitude un bon bouquin avant de se coucher. Je suis crevée, j’éteins à 21h40 ( !!). Excellente petite nuit avec un réveil spontané à 4h du mat, pour THE LONG DAY !

 

Je ne détaillerai ici que la course et pas les à côtés que je réserve au post suivant…

5h 10 arrivée au parc. Dernier message de Christophe Bastie (insomniaque ?), je lui réponds, concentrée sur l’installation des gels et le gonflage des boyaux : 11 bars.

Direction ensuite la plage avec le goulet d’étranglement que constitue la rampe d’accès. Quelle horreur ces galets froids qui vous font mal aux pieds… Mathieu doit être dans le sas <1h02, pinguin parmis 3000 pinguins je ne le reverrai plus certainement avant le vélo… si je sors devant lui ! J’opte comme prévu pour le sas <55’, après un court échauffement histoire d’ajuster parfaitement ma combinaison et de vérifier mes lunettes.

L’ambiance est énorme et les speakers déchaînés, t je n’y prête guère attention, la journée va être longue, ce n’est pas le moment de perdre du jus.

 

6h30 : GOOOOOOOOOOOOOOO !!!!

Appelez ça comme vous voulez, moi je dirais pugilat-bagarre-combat de boxe…. Je plonge poussée par mes petits camarades sur le dos du gars devant moi qui fait de même, un coup de coude dans l’œil. Vraiment JAMAIS de suédoises sur IM ! Deux coups de pied dans la figure et finalement je nage la tête hors de l’eau avec un bras en opposition pour protéger mon visage. Un coup reçu = deux rendus, bonnet bleu (garçon) ou rose (fille –original soit dit en passant), pas de pitié. Impossible de nager, j’en rigole quand même mais je me dis que les minutes défilent…  Toute cette pagaille durera près de 5-10 minutes avant que je puisse réellement nager.

 Le parcours est compliqué : deux boucles qui s’entrecroisent avec une sortie à l’Australienne : je suis le mouvement et finalement ne regarde pas trop les bouées. J’ai un petit rythme cool qui ne me fatigue pas du tout et je me dis que c’est certainement le meilleur moment de la journée. Sortie à l’Australienne, finalement le gros de la troupe et bien derrière.

Enfin la sortie après je ne sais plus combien de tasses d’eau de mer…

Le chrono affiche 58’ environ. Je suis dans mes objectifs à savoir moins d’une heure et serai finalement créditée d’un 59’ et des brouettes. Bien.

 

L’objectif étant le slot je ferai des transitions version sprint. A fond, on ne sait jamais.

Le R3 m’attend, il ne manque pas ou peu de vélo de fille. Cool.

C’est parti pour 180km ! Comme prévu j’allume le garmin qui trône en bout de mon mini prolongateur et j’enfourne le sandwich pain de mie-jambon-sauce pesto préparé la veille (sous les yeux dégoûtés de Mathieu il faut bien le dire) dans la poche arrière de mon singlet car je l’avais scotché le matin même sur mon prolongateur pour lui éviter une nuit dans le sac bike !

Position aéro, 38km/h sur le plat l’objectif défini par Christophe être le plus vite possible en haut. Traduction monter vite sur les 130 premiers km pour récupérer ensuite dans les descentes. Je suis dans le rythme des garçons, ça me donne confiance, pas possible qu’une fille me rattrape pour l’instant.

Ce n’est pas le cas de Mathieu qui a du bien nager pour me passer aussi tôt la course. Bien, on s’encourage mutuellement. Géant vert arrivera quelques minutes après.

Km17, Erika Csomor la pro passe et m’encourage (j’hallucine), je reste avec elle pendant 2km environ. Bien.

Virage à gauche, le mur de la Condamine : cling-cling-cling ah ben non il n’y a pas plus de dents : 34-25 et c’est tout (et non je n’essaye pas de grimper aux arbres !), je suis en danseuse et je force sur ces put… de 500m (pour les Alsaciens : Hangenbieten à côté c’est rien). Un titan me passe : roue pleine, vélo de chrono, casque aéro et chaîne sur la plaque (pauvre matériel) et je vous assure que ce n’est pas une plaque de 50 comme la mienne.

Faux plats, petite descente, je suis dans le rythme des garçons toujours et 2-3 km/h plus vite que lors de la reco fait en avril. La moyenne ayant été cette fois-là de 27km/h je suis pile poil dans mes objectifs : 30 km/h de moyenne.

 

Alexandra Louison pointe le bout de son nez, elle monte tout en danseuse, je reste au contact pendant 4-5 km, pas la peine nous ne jouons pas dans la même catégorie (sauf peut-être dans les descentes).

Vraiment les sensations sont bonnes. Je reste TRES attentive à ma nutrition ainsi qu’à l’hydratation, c’est maintenant que se prépare le marathon mais qu’est-ce que c’est dégueu ces gels !

Le col de l’Ecre pointe son nez 20 à 30 km de montée régulière en plein cagnard. Lors de la reco nous l’avions monté peniblement avec Jean à 13km/h, mon compteur affiche un joyeux 15-16, vraiment je suis toujours dans le rythme des garçons et c’est vraiment bon signe.

Enfin des nouvelles du pointage grâce à Vincent scotché devant son Mac qui transmet mes temps à Nicolas Hemet que je voie arriver à moto. Je  vous livre ses quelques mots « Tu sors avec 5’20  d’avance sur la seconde et pour l’instant tu roules plus vite que tes dix poursuivantes »… Ca me fait un bien fou ! Merci les gars.

 

Arrivée en haut une autre pro me passe et me dit que je fais une belle course… On verra. Pas de ravito perso pour moi. Position aéro et comme prévu déballage du sandwich : 38km/h les coudes en position et les mimines qui tiennent le sandwich… Le R3 connaît le chemin et je lui fait une confiance absolue !

S’agirait pas de s’endormir, le col à venir est le pire pour moi, je reste systématiquement scotchée ! On verra ce coups-ci ! Comme d’habitude 8 km vraiment difficiles, je me fais pas mal passer malheureusement mais je garde le rythme….

Arrive le demi-tour du col de Vence : 38 à l’aller, 32 au retour, je sens que je commence à faiblir, les jambes sont dures…. Allez je sais qu’à partir du 130ème si je vire « en tête «  de mon groupe ça sera bon.

Ca y est enfin la bascule pour une descente vraiment sympa. Position aéro et 50-11 je reprends quelques gars qui m’avaient passé dans la montée. Ouf ! Les virages s’enchaînent, je me remémore les conseils de Jean et sa phrase d’anthologie : « sur ce revêtement mon capital confiance est assez bon »… traduction ça passe à fond. Je peux vous dire ques certains dont j’ai fait l’extérieur ont halluciné !

Difficile quand même de se retrouver isolée et de pédaler fort… c’est ce qui va m’arriver dans la dernière partie de course. Vivement le marathon que j’espère et à la fois redoute !

 

La dernière ligne droite avant le parc est tout simplement interminable mais il n’y a que peu de monde encore sur le marathon, c’est bon signe !

Je décroche le garmin de son support, je le remplace par ma montre tout en roulant histoire d’avoir quand même une information sur ma vitesse au cas où le polar ne fonctionnerait pas en course à pieds. Un bénévole attrape mon vélo et va le ranger par ordre d’arrivée, je cours vers le sac course à pieds et m’assieds sous la tente. J’enfile mes Compressport et les Quads comme prévu, récupère casquette et polar pendant qu’une bénévole enfourne mes gels dans les poches arrières de mon singlet et qu’une autre me vaporise copieusement de crème solaire.

 

Allez c’est parti ! Je sais que Nicolas devrait se trouver aux environs du km 3 à l’aller et 7 au retour pour me tenir informée. Je démarre, les sensations sont bonnes et le polar fonctionne donc exit le garmin ! Merci Marion et Rémy (oups !) pour les encouragements et votre adresse !

13,4 km/h …. Trop vite !!! Christophe a été formel 12km/h et marche à tous les ravitos pour un marathon en 3h30.. Je règle mon allure à 12,1-12,2 km/h ça va tant dans la tête que dans les jambes. Par contre la chaleur est assez torride et absence totale d’ombre !

Km3 : Nicolas me repère « Tu poses le vélo avec 10’20 d’avance » il m’encourage Génial !

 

Comme décidé à chaque ravito je marche pour boire un verre d’eau et un verre de coca précédé dans chaque tour d’au moins un de mes gels.

Fin du premier tour (d’un peu plus de10 km) : « Tu as 6 minutes d’avance ! » je fais signe que les sensations ne sont pas optimales, la fatigue arrive à grands pas. Nouveaux encouragements ! Mais où sont passées mes 10 minutes d’avance ? A ce rythme je vais voir passer mes poursuivantes assez rapidement. Je pars sur des bases de 3h30 et ça court beaucoup plus vite derrière, j’hallucine et ça me décourage j’avoue.

 

Fin du second tour : Crevée ou presque les jambes commencent à se rebeller et des mini crampes menacent… « Tu as 3’45 d’avance » Merde c’est pas possible elle est montée sur roulettes ou quoi ?

Dur dur moralement d’ailleurs j’ai un petit coup de moins bien et je marche un petit peu entre deux ravitos. Il faut se faire violence pour redémarrer, merci à Benjamin Landier et à Audrey d’ailleurs à ce moment là ! Coup de génie de Vincent : me communiquer le dossard de mon adversaire directe, il me connaît bien … N°90, à chaque demi-tour j’essaye de l’apercevoir et fais tout pour faire belle figure  (genre tout va bien alors que non…) !

Fin du troisième tour : « Tu as 4’ d’avance » et, Nicolas a les mots pour me galvaniser même si j’en ai un peu honte : « C’est bien, tu lui fais mal là… »  Certainement pas autant qu’à moi mais le fait d’avoir repris 30 secondes et la certitude qu’elle en bave aussi me pousse.

Dernier tour : surtout ne rien lâcher. Je m’applique à bien boire 10km c’est encore assez pour tout perdre ! Les crampes sont vraiment proches, je fais des efforts prou avoir une foulée rasante et plus courte. Surtout tenir ce 11 km/h ça suffira d’après mes calculs embrumés par la fatigue et le coca.

Les oriflammes de la ligne d’arrivée sont en vue mais encore 6km au polar go go go ,

Dernier ravito, je me retourne, pas de 90 à l’horizon, un dernier quartier d’orange encore 1km et je foule enfin les tapis bleus synonymes d’arrivée. Je croise Thierry quelques mètres avant la ligne d’arrivée, tant pis je continue.

 

10h40 !!!!!!  Première de ma catégorie !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

 

Merci encore à Nicolas, Vincent, Christophe, Benjamin et tous ceux qui m’ont encouragé !!

 

Je vous livrerai dans les prochains jours quelques anecdotes que j’ai volontairement omises de peur que vous n’alliez pas au bout de ce récit ! Après tout ça a duré 10h40 pour moi alors je pense que ces quelques minutes vous auront fait partager la course de « l’interieur ».

 

 


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